COP26 : De quoi s'agit-il ? Quels objectifs ?

La COP26 bat son plein à Glasgow depuis le dimanche 31 octobre. Mais que s’y passe-t-il exactement ?

Il s’agit d’une conférence sur le changement climatique, qui réunit les décideurs de la plupart des pays du monde, dans le but de coordonner l’action mondiale contre le bouleversement climatique. Elle a lieu sous l’égide de l’ONU, et regroupe 196 états dont l’Union Européenne.

Il s’agit de la 26ème Conférence des Parties (d’où son nom de COP26), comme il s’en déroule chaque année depuis 1995. Elle a lieu cette année à Glasgow, en Écosse, du 31 octobre au 12 novembre, et est présidée par le Royaume-Uni en partenariat avec l’Italie.


En quoi cette COP26 est-elle particulièrement importante ?

La COP26 est très attendue pour plusieurs raisons. D’abord, parce qu’elle aurait dû avoir lieu en 2020, mais a été repoussée à cause de la pandémie de Covid-19.

Mais surtout, parce qu’elle va être l’occasion de faire le point sur plusieurs sujets :

1 – Le bilan de l’Accord de Paris

L’Accord de Paris sur le climat a fait suite à la COP21, qui s’est déroulée à Paris en 2015. Il a été signé par 195 états, qui se sont engagés à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre dans les prochaines décennies, afin de limiter autant que possible le réchauffement du climat à +1,5°C , et au maximum à +2°C.

Beaucoup d’acteurs, notamment associatifs, estiment que les engagement pris avec l’Accord de Paris n’ont pas été tenus par la plupart des états.

La COP26 est donc l’occasion de faire un bilan de cet accord et des mesures effectivement prises, ou non, par les états pour réduire leurs émissions carbonées.

2 – Le dernier rapport du GIEC

Le GIEC est un groupe scientifique d’étude, créé lui aussi par l’ONU, dont le rôle est de faire le point sur toutes les études réalisées et toutes les connaissances accumulées sur le climat. Ce point est ensuite rendu public sous la forme d’un rapport en 3 parties, dont la dernière version datait de 2014.

La première partie du 6ème rapport du GIEC a été publiée au mois d’août. Le but de cette première partie est de faire l’état des lieux du changement climatique et de ses évolutions possibles.

La COP26 est donc l’occasion d’analyser de nouveau les mesures déjà prises, et celles qui restent à prendre, à l’aune des connaissances nouvelles apportées par le 6ème rapport du GIEC.

3 – La mise en place de mesures concrètes

En suite directe des deux précédents points, la COP26 est également l’occasion de se mettre d’accord sur des mesures concrètes pour limiter le changement climatique.

En effet, beaucoup d’acteurs environnementaux ont reproché à l’Accord de Paris un manque d’engagement concrets de la part des états signataires. Un des enjeux de cette conférence est donc la présentation par les états de plans d’action concrets pour réduire leurs émissions de gaz à effet de serre de manière à atteindre les objectifs fixés par l’Accord de Paris.

La COP26 est aussi l’occasion de se mettre d’accord sur des mesures plus collectives, telles que la mise en place de marchés du carbone.

4 – La finance climat

Enfin, il faut discuter du financement de ces mesures.

Si tous les états ou presque se sont mis d’accord pour limiter le réchauffement climatique, tous n’émettent pas les même quantités de gaz à effet de serre, ni ne disposent des mêmes moyens pour entamer ou poursuivre une transition aussi importante.

La COP26 est donc l’occasion de revenir sur la question du financement de cette transition : en effet, sur 100 milliards de dollars promis par les pays les plus riches pour aider les pays les plus en difficultés, seuls 80 milliards ont été versés.

Pour toutes ces raisons, si les objectifs sont tenus, la COP26 pourrait faire partie des conférences les plus importantes depuis le sommet de Rio de 1992 pour la préservation de la planète et de l’humanité.

Reste à voir ce qui ressortira vraiment de cette conférence, lorsque deux des plus gros pollueurs de la planète, la Chine et la Russie, n’ont jugé l’évènement suffisamment important pour y envoyer leur chef d’état et de certains états décident de baisser leurs ambitions environnementales.

Vous pouvez suivre le détail des débats au jour le jour sur le site du gouvernement, ou attendre la fin de la conférence le 12 novembre pour connaître les tendances globales qui s’en dégageront.